Biographie et Ascencion au Pouvoir: Kim Jong Un
Kim Jong-un, le dirigeant actuel de la Corée du Nord, est une figure controversée sur la scène mondiale. Son ascension au pouvoir est marquée par un héritage familial lourd, un système politique opaque et une ambition de maintenir la Corée du Nord en tant que puissance nucléaire.
Enfance et Éducation
L’enfance de Kim Jong-un a été entourée de privilèges et de secrets. Né en 1984, il est le plus jeune fils de Kim Jong-il, le dictateur précédent, et de Ko Yong-hui. Son éducation a été soigneusement orchestrée, loin des regards indiscrets. Il a étudié dans une école privée de Pyongyang, puis a fréquenté l’Université Kim Il-sung, la plus prestigieuse du pays.
Rôle de Kim Jong-il dans la Formation de son Fils
Kim Jong-il a préparé son fils pour le rôle de successeur dès son plus jeune âge. Il l’a impliqué dans des activités politiques, lui a offert des formations militaires et l’a présenté aux élites du pays. Kim Jong-un a également voyagé à l’étranger, visitant des pays comme la France et l’Allemagne, afin de se familiariser avec les cultures étrangères.
Processus de Succession
La mort de Kim Jong-il en décembre 2011 a déclenché un processus de succession complexe. Le Parti des travailleurs de Corée, le parti au pouvoir, a rapidement désigné Kim Jong-un comme le nouveau dirigeant. Cette succession était prévisible, mais elle a été entourée de mystère et de spéculations. La nature exacte de la transition de pouvoir reste obscure.
Premières Années de Règne
Les premières années de règne de Kim Jong-un ont été marquées par une consolidation du pouvoir et une intensification des programmes militaires. Il a mis en œuvre des réformes économiques et a renforcé les liens avec la Chine, le principal allié de la Corée du Nord. Cependant, il a également intensifié les tests de missiles balistiques et a mené des essais nucléaires, suscitant des tensions internationales.
Politique Intérieure et Economie
Kim Jong-un, succédant à son père Kim Jong-il en 2011, a hérité d’une économie en difficulté, marquée par des décennies de planification centralisée et d’isolement international. Malgré les défis, il a tenté de mettre en œuvre des réformes économiques visant à stimuler la croissance et à améliorer le niveau de vie de la population.
Les politiques économiques de Kim Jong-un
Les politiques économiques de Kim Jong-un se caractérisent par un mélange de réformes pragmatiques et de maintien de l’idéologie du “Juche” (autosuffisance). Il a encouragé les investissements étrangers, en particulier dans les zones économiques spéciales, et a permis une certaine libéralisation des marchés.
L’économie nord-coréenne reste largement contrôlée par l’État, avec un secteur privé limité. Cependant, Kim Jong-un a autorisé la création de marchés informels, les “jangmadang”, où les Nord-Coréens peuvent acheter et vendre des biens et services. Ces marchés jouent un rôle important dans l’économie nord-coréenne, fournissant des produits et des services que l’État ne peut pas offrir.
Le système politique de la Corée du Nord
La Corée du Nord est un État totalitaire dirigé par le Parti du travail de Corée (PTC), un parti unique qui contrôle tous les aspects de la vie politique, économique et sociale. Kim Jong-un est le chef suprême du PTC, le chef de l’État et le commandant en chef des forces armées.
Le système politique nord-coréen est caractérisé par un culte de la personnalité autour de la famille Kim, une censure omniprésente et une répression systématique de toute opposition. Les citoyens n’ont aucun droit politique et sont soumis à un contrôle strict de l’État.
Les droits de l’homme et les libertés civiles
La Corée du Nord est l’un des pays les plus répressifs au monde en matière de droits de l’homme. Les citoyens sont privés de liberté d’expression, de religion, d’association et de mouvement. Le gouvernement exerce un contrôle total sur les médias et l’accès à l’information.
Les organisations internationales de défense des droits de l’homme ont documenté de nombreux cas de violations des droits de l’homme en Corée du Nord, notamment la torture, la détention arbitraire, la disparition forcée et l’exécution extrajudiciaire.
L’impact des sanctions internationales sur l’économie nord-coréenne
Les sanctions internationales, imposées à la Corée du Nord en raison de ses programmes nucléaires et balistiques, ont un impact significatif sur son économie. Ces sanctions visent à restreindre les exportations nord-coréennes, à limiter les investissements étrangers et à empêcher les transactions financières.
L’impact des sanctions est controversé. Certains experts estiment qu’elles ont contribué à ralentir la croissance économique et à aggraver la situation humanitaire en Corée du Nord. D’autres soutiennent que les sanctions sont nécessaires pour dissuader Pyongyang de poursuivre ses programmes d’armes de destruction massive.
Politique Extérieure et Relations Internationales
La politique étrangère de la Corée du Nord est caractérisée par un isolement stratégique, une méfiance envers les puissances mondiales et une volonté d’affirmer sa souveraineté. Kim Jong-un a hérité d’une politique étrangère axée sur la confrontation, la dissuasion nucléaire et la recherche de reconnaissance internationale. La Corée du Nord entretient des relations complexes et souvent conflictuelles avec ses voisins et avec les grandes puissances.
Relations avec les voisins
Les relations de la Corée du Nord avec ses voisins sont marquées par une histoire de tensions et de méfiance. La Corée du Nord a des frontières terrestres avec la Chine et la Russie, et une frontière maritime avec la Corée du Sud.
- Chine: La Chine est le principal allié économique et diplomatique de la Corée du Nord. Les deux pays partagent une frontière commune de 1 416 km et une histoire commune. La Chine a toujours soutenu la Corée du Nord sur la scène internationale, notamment lors des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies concernant les programmes nucléaires et balistiques nord-coréens. Toutefois, la Chine s’inquiète également de l’instabilité que la Corée du Nord peut engendrer dans la région et a appelé à la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
- Russie: La Russie entretient des relations économiques et militaires avec la Corée du Nord. Les deux pays ont un intérêt commun à contrer l’influence américaine dans la région. La Russie a fourni un soutien politique et économique à la Corée du Nord, mais a également appelé à la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
- Corée du Sud: Les relations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud sont marquées par une guerre de Corée (1950-1953) qui a laissé les deux pays divisés. Les deux Corées sont officiellement en état de guerre, bien qu’un armistice ait été signé en 1953. Les relations intercoréennes ont connu des hauts et des bas, avec des périodes de dialogue et de coopération alternant avec des périodes de tensions et de confrontation.
Programmes nucléaires et balistiques, Kim jong un
La Corée du Nord a développé un programme nucléaire et balistique qui a suscité une forte inquiétude au niveau international. Le pays a mené six essais nucléaires souterrains depuis 2006 et a développé une série de missiles balistiques à courte, moyenne et longue portée.
“La Corée du Nord a affirmé que ses programmes nucléaires et balistiques étaient nécessaires pour se défendre contre une éventuelle agression américaine.”
Les programmes nucléaires et balistiques de la Corée du Nord ont conduit à l’imposition de sanctions internationales sévères, qui ont eu un impact négatif sur l’économie du pays.
Tensions avec les États-Unis et la Corée du Sud
Les tensions entre la Corée du Nord et les États-Unis ont augmenté depuis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-un en 2011. La Corée du Nord a mené une série de tests de missiles balistiques et a menacé de frapper les États-Unis avec des armes nucléaires. Les États-Unis ont réagi en renforçant leur présence militaire dans la région et en imposant des sanctions économiques contre la Corée du Nord.
“Les tensions entre la Corée du Nord et les États-Unis ont atteint leur apogée en 2017, lorsque Kim Jong-un a menacé de lancer une attaque nucléaire contre les États-Unis.”
Les tensions avec la Corée du Sud ont également augmenté, avec des échanges de tirs d’artillerie et des incursions de drones à la frontière intercoréenne.
Efforts diplomatiques pour la dénucléarisation
Des efforts diplomatiques ont été déployés pour parvenir à la dénucléarisation de la péninsule coréenne. En 2018, Kim Jong-un et le président américain Donald Trump se sont rencontrés à Singapour pour discuter de la dénucléarisation. Cependant, les négociations ont achoppé sur des divergences quant aux modalités de la dénucléarisation et aux sanctions à lever.
- Sommet de Singapour (2018): Kim Jong-un et Donald Trump ont signé une déclaration commune dans laquelle ils se sont engagés à travailler pour la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne. Cependant, la déclaration n’a pas fourni de détails concrets sur les modalités de la dénucléarisation.
- Sommet de Hanoï (2019): Le deuxième sommet entre Kim Jong-un et Donald Trump à Hanoï s’est soldé par un échec. Les deux dirigeants n’ont pas réussi à parvenir à un accord sur la dénucléarisation et sur la levée des sanctions.
- Sommet de Panmunjom (2018): Kim Jong-un et le président sud-coréen Moon Jae-in se sont rencontrés à Panmunjom pour discuter de la dénucléarisation et de la paix sur la péninsule coréenne. Les deux dirigeants ont signé une déclaration commune dans laquelle ils se sont engagés à poursuivre le dialogue et à travailler pour la dénucléarisation.
